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Education à la propreté

Les recommandations du programme de l’école maternelle

L’école maternelle s’adapte aux jeunes enfants, tient compte de leur développement, et les
accompagne dans les transitions vécues.
L’équipe enseignante définit des modalités de relations avec les parents dans le souci du bienêtre
et d’une première scolarisation réussie des enfants (…).
L’accueil, les récréations, l’accompagnement des moments de repos, de sieste, d’hygiène
sont des temps d’éducation à part entière. Ils sont organisés dans cette perspective par les
adultes qui en ont la responsabilité et qui donnent des repères sécurisants aux jeunes
enfants.

Et si c’était difficile pour l’enfant ?

Placer la propreté sur le terrain de l’affectif peut engendrer des difficultés. Soumis à une
demande à laquelle il ne peut pas répondre, l’enfant risque de perdre l’estime de luimême
et de penser qu’il n’est pas capable d’y parvenir.
Il est important d’aider l’enfant à repérer lui-même
quand il a besoin d’aller aux toilettes (poser des questions sur ses envies). On
peut aussi lui proposer d’aller sur le pot régulièrement.
Attention ! des problèmes de constipation peuvent survenir si l’enfant se retient trop
longtemps ou si on le force.
L’enfant doit prendre conscience que son corps reste entier même s’il a « perdu
quelque chose » dans le pot.

Comment favoriser cette acquisition ?

Quand il y a un accident, il est préférable de ne pas prononcer ce mot devant l’enfant
au profit du mot « oubli ». Ce n’est pas un échec. Si l’enfant ne parvient pas à être
propre, il ne faut pas hésiter à revenir en arrière, dédramatiser en continuant à
proposer le pot.

Accompagner l’enfant par la parole : lorsque vous changez la couche d’un enfant, vous
pouvez nommer ce que vous jetez à la poubelle. Vous pouvez lui dire que lorsqu’il
voudra, il pourra aller aux toilettes comme les plus grands, ou sur un pot.

Ne pas sanctionner l’enfant. Il est habitué aux couches depuis sa naissance, les lui
retirer représente donc un changement important qui peut être source d’angoisse.
C’est une étape importante pour lui.

Privilégier l’idée de faire comme les grands : « Je suis content que tu grandisses, tu vas
faire comme papa et maman » ou « Tu vois, Louis va aux toilettes, toi aussi tu seras un
grand lorsque tu feras pipi sur le pot ! ». Votre enfant pourra alors se projeter, imiter
un autre enfant et décider de grandir.

Tenir compte des évènements extérieurs comme par exemple, l’arrivée d’un petit
frère ou d’ une petite soeur à la maison, l’entrée à l’école, un déménagement…
L’enfant peut ne plus vouloir aller sur le pot pendant un moment, c’est normal. Un peu
de patience et cela évoluera positivement.

Féliciter l’enfant comme s’il avait réussi un exploit.

Ne pas comparer les enfants entre eux en disant « tu vois… lui il y arrive. » Il y a de
grandes différences de rythme dans l’acquisition de la propreté. Il est important
de respecter les besoins de votre enfant.

Comment travailler ensemble ?

Aucun texte règlementaire ou autre disposition législative ne conditionne l’accès
à l’école à l’acquisition de la propreté d’un enfant. Autrement dit, l’école ne peut pas
refuser d’accueillir un enfant qui n’est pas encore tout à fait propre. C’est un
apprentissage qu’il faudra développer conjointement entre la famille et l’école,
dans la bienveillance et sans pression inutile sur l’enfant. L’acquisition de la propreté ne
doit pas devenir un enjeu tel, qu’il conduirait à perturber les relations famille/école et
placerait l’enfant au coeur de conflits stériles.

L’enseignant et l’ATSEM accompagnent l’enfant à franchir cette étape en respectant
son intimité et en faisant preuve de souplesse tout en communiquant avec les
parents sur les progrès de l’enfant.

Le passage aux toilettes à l’école maternelle est réfléchi et organisé pour que
ce moment ne soit pas une contrainte pour les enfants mais une réponse à leurs
besoins physiologiques et de sécurité affective..

Au mieux, aller aux toilettes en groupes restreints facilite l’accompagnement individuel
des enfants dans la bienveillance.

à retenir
Cette acquisition concerne l’enfant d’abord !
Les conditions de cet apprentissage ont des conséquences sur le développement de la
personnalité d’un enfant dans sa globalité. Donc bienveillance et patience !

 

Existe-t-il un moment idéal pour apprendre à être propre ?

Il n’y a pas de moment idéal ni d’âge précis, pour l’acquisition de la propreté. C’est l’enfant
lui même qui décide d’être « propre ».
La fenêtre de 18 mois à 2 ans semble le bon moment mais il ne faut pas forcer l’enfant.
La plupart des enfants sont propres pour les selles et l’urine, le jour, entre 2 et 4 ans.
On n’apprend pas à un enfant à être propre, mais on l’accompagne dans cette acquisition
en respectant son rythme.

Combien de temps dure l’apprentissage de la propreté ?

L’apprentissage de la propreté pendant la journée est un processus qui prend
généralement de 3 à 6 mois en moyenne.
Par contre, l’apprentissage de la propreté la nuit peut prendre plus de temps (environ 6
mois après la propreté diurne).
Avant l’âge de 5 ans, il est inutile de s’inquiéter si votre enfant ne réussit pas à
se réveiller pour aller aux toilettes.

L’acquisition de la propreté requiert trois facteurs conjugués :

une maturation physiologique : l’enfant doit sentir que sa vessie est pleine
ou que son intestin contient des selles. La propreté n’est possible que lorsque le
système nerveux est arrivé à maturité et que l’enfant est parfaitement conscient de
la contraction et du relâchement de ses muscles. Cette maturité physiologique n’est
effective qu’à partir de 15-18 mois environ.

une maturation intellectuelle :  l’enfant doit pouvoir prendre conscience de
son besoin et pouvoir communiquer avec l’adulte pour demander son aide.

une maturation affective : l’enfant doit désirer s’identifier à l’adulte.

Il s’agit donc d’un processus naturel et spontané, pas d’un apprentissage !

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